Crème solaire : 4 alternatives naturelles
Avec ses 2 m², la peau est un organe important d’absorption et d’échanges. Ainsi les perturbateurs endocriniens et les additifs chimiques contenus dans les crèmes sont absorbés et pénètrent dans le corps à travers notre peau. Comment alors nous protéger des effets néfastes du soleil sans crème solaire chimique ?
Le soleil, un allié santé
Le soleil est bénéfique pour le corps :
- il permet la synthèse de la vitamine D indispensable au tissu osseux, à la peau et au système immunitaire,
- il équilibre la production de mélatonine, garante d’un bon sommeil,
- il a un rôle préventif sur les cancers du sein, de la prostate et du colon,
- il réduit les maladies cardiovasculaires en augmentant la dilatation des vaisseaux,
- son effet anti-inflammatoire améliore la réponse de la peau dans certains eczémas, psoriasis, vitiligo,
- il est nécessaire à la qualité du microbiote intestinal.
Des précautions à prendre
Le « capital soleil » est la capacité d’un individu à maintenir une photoprotection naturelle. Lorsque cette capacité est dépassée, un vieillissement prématuré apparaît et certaines pathologies peuvent s’ensuivre.
Ce capital est différent selon les individus et est influencé par les modes de vie et habitudes d’exposition. En effet le moment de la journée, la manière de s’exposer et la durée d’exposition, ainsi que les capacités de réflexion des surfaces sont des paramètres importants à prendre en compte. Les enfants sont aussi plus sensibles car leur système de défense contre les UV n’est pas terminé.
Alors comment se protéger ?
Se couvrir grâce aux vêtements
Les crèmes solaires biologiques
Je vous conseille d’éviter toutes les crèmes solaires non biologiques qui renferment des perturbateurs endocriniens, des parabènes, des huiles à base de silicone, des EDTA, PEG, etc.
Les crèmes solaires issus des cahiers des charges en cosmétique bio et naturelle, utilisent des filtres minéraux uniquement, mais les nanoparticules sont autorisées. Alors attention !
On ne connaît pas leurs conséquences sur l’utilisation par voie cutanée, alors qu’elles sont interdites dans l’alimentation. Afin de se protéger de ces molécules toxiques, il me paraît important de bien lire les étiquettes même dans les crèmes solaires biologiques.
Pour mes produits cosmétiques achetés en magasin bio, j’utilise une application : INCI Beauty, réalisée par deux chimistes, qui me permet de déceler facilement les produits douteux. Je vous conseille fortement de télécharger cette application ou une autre dans le même genre.
Selon une enquête de Femina, la meilleure crème solaire bio sans nanoparticules serait Patyka SPF 50 et 30.
Celle que j’utilise est de la marque Alphanova qui utilise depuis toujours des filtres solaires minéraux d’origine naturelle (d’où le très léger voile blanc pour les indices 50+). Les particules de titane utilisées par cette marque ont une dimension entre 185 et 300 nm, dimension beaucoup trop grosse pour traverser l’épiderme. Ainsi le dioxyde de titane reste à la surface de la peau pour jouer pleinement son rôle d’écran face aux UV.
Renforcer les défenses de la peau
Les huiles végétales
L’huile de Karanja, nourrissante et anti-âge, est très utilisée dans la médecine ayurvédique. Grâce à sa haute teneur en flavonoïdes, elle a la capacité d’absorber une partie des rayons UV, responsables des coups de soleil et du vieillissement cutané. Riche en Omega 6, elle renforce le film hydrolipidique de la peau et aide au maintien de son élasticité. Même si elle offre une protection pouvant aller jusqu’à 20 SPF, il est conseillé de l’utiliser en mélange avec d’autres huiles telles que l’huile de macadamia ou l’huile de lys (anti-tâches).
Phytonut propose une huile solaire composée d’huile de Karanja, et 2 autres huiles complémentaires.
L’huile de sésame préserve la peau des agression extérieures et des UV avec son pouvoir antioxydant (vitamine E), comme le beurre de karité qui, lui, résiste à l’eau.
L’huile d’argan a des effets protecteurs du soleil, neutralise les radicaux libres et restaure le film hydrolipidique de l’épiderme.
La poudre de roucou ou urucum, originaire d’Amérique tropicale, était utilisée par les « peaux rouges » pour ses vertus protectrices des effets du soleil. Elle prépare la peau et est très riche en provitamine A (100 fois plus que les carottes), en vitamines E et en minéraux tels que le zinc, le magnésium, le sélénium et le cuivre qui aide l’organisme à lutter contre le stress oxydatif.
L’huile de macadamia, nourrissante, assouplissante, hydratante et apaisante, est un bon soutien aux agressions des UV. Elle contient une bonne proportion (20%) d’acide palmitoléique, qui protège les lipides cellulaires de l’oxydation. Comme l’huile de Jojoba, elle est très pénétrante (jusqu’au derme) sans laisser de film gras sur la peau et a une grande affinité avec le sebum humain. Cette dernière contient un bon filtre solaire.
Ne pas décaper sa peau
Eviter l’accumulation de toxines
Boire suffisamment
Se préparer au soleil de l’intérieur
L’alimentation et la complémentation peuvent aider pour préparer la peau à l’exposition solaire.
En effet, les caroténoïdes tels que le bétacarotène, le lycopène mais aussi la luthéine et les xanthines que l’on trouve dans les aliments rouges et oranges, dans certaines feuilles vert foncé, dans l’avocat et son huile, les tomates (cuites pour le lycopène), ou l’urucum, sont les plus importants dans la prévention des coups de soleil.
Les polyphénols et les flavonoïdes, les vitamines C et E, le sélénium, le zinc ont des propriétés anti-oxydantes et anti-radicaux libres qui vont participer à augmenter le seuil de tolérance de la peau à l’exposition aux UV.
En conclusion ...
Vous souhaitez garder votre capital soleil le plus longtemps possible, je vous accompagne pour préparer votre peau au soleil avant l’été, pour vous conseiller une protection adaptée à votre peau, et une alimentation adéquate.